Tout type d’entraînement de haute intensité peut nuire à la stabilité de l’ADN. De nombreuses études confirment qu’un exercice intense peut augmenter l’inflammation et déclencher des dommages causés par les radicaux libres, compromettant ainsi les bienfaits indéniables d’une activité physique régulière.
Étant donné que les espèces réactives de l’oxygène sont produites en grande quantité lors d’exercices de haute intensité et sont connues pour affecter la stabilité de l’ADN, la question se pose quant à la sécurité d’un entraînement similaire. Les ROS les plus réactifs présents dans les systèmes biologiques comprennent : le radical hydroxyle (OH·) et le radical superoxyde (O2·–). L’anion pernitrogène (ONOO–), également appelé anion peroxynitrate, joue également un rôle (certains le décrivent comme un radical libre, mais ce n’est pas le cas). La forte réactivité de ces composés résulte de la présence d’un électron non apparié et est associée à de fortes propriétés oxydantes. Les lipides et les protéines des membranes cellulaires sont oxydés (dégradation des membranes) et l’ADN est endommagé, ce qui entraîne la mort cellulaire.
Actuellement, l’impact des espèces réactives de l’oxygène est associé à :
- cardiopathie ischémique, infarctus du myocarde
- l’athérosclérose,
- Maladie auto-immune : polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux, diabète, dystrophie musculaire
- maladies oculaires – cataractes, rétinopathie, glaucome
- maladies neurologiques – maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, syndrome de Down,
- sclérose en plaques,
- ulcère gastroduodénal de l’estomac et du duodénum
La barrière antioxydante enzymatique est formée par des enzymes telles que la superoxyde dismutase (SOD), la catalase (CAT), la glutathion peroxydase (GPx) et la glutathion réductase (GR). L’exercice à volume moyen et élevé induit des dommages à l’ADN qui semblent transitoires et proportionnels à l’intensité de l’entraînement. Les dommages pouvant être attribués à l’action des radicaux libres sur les acides nucléiques de l’organisme sont « réparés » dans les 24 à 72 heures. L’exercice physique ne devrait donc pas avoir de conséquences à long terme sur la santé des sportifs, à condition que des périodes de repos appropriées soient entre les séances d’exercices de haute intensité. L’exercice régulier avec une augmentation progressive de la charge semble également être l’approche la plus sûre pour éviter l’instabilité de l’ADN.